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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 16:28

J'ai envie de tirer un rideau, comme dans les cabines d'essayage, et de m'isoler dans un carré noir et blanc quelques temps. C'est si doux, les caresses d'un homme, au creux de l'amertume salée de mes larmes et de mon innocence. Puisque tout s'évapore, je voudrais bien me décomposer aussi, histoire de dire que j'ai aimé.
J'oublie toujours qu'on ne peut pas trop compter sur les autres. J'en ai tellement marre d'être déçue. Je ne suis pourtant pas si exigeante. On me dit sans cesse que je suis trop gentille, trop naïve. Je dois être ennuyeuse.

Les images dans mes souvenirs qui s'assombrissent, les couloirs, les portes entrouvertes et les escaliers remplis d'adolescents ivre-morts. Comme si c'était un jeu, un accordéon meringué, une fleur en coton, en papier, un papillon.
"Non, même, c'est une profonde déception de ne pas percevoir clairement les contours de ton visage"; mourir.

C'est à cause de ce genre de chose qu'on finit par vomir dans les boîtes à bijoux en plastique rose et blanc où on promettait de faire pousser les fleurs, ou bien dans les aquariums désertés auxquels on refusait le chocolat. Une, deux, ou trois fois par jour. A s'en remplir le visage et les mains de sang, à faire dégouliner les murs de liquides gastriques. 
Je mange du riz, d'une blancheur crue et agressive, du riz et du chocolat, collant et visqueux, comme pour défier le monde et ses absurdités. C'est tellement pathétique.

Je veux que cela CESSE. Et les sourires victorieux, les manipulations vicieuses et perverses. Pas trop fort. Chut. Chut...

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commentaires

A
<br /> Tu écris vraiment très bien. Je t'admire, tu sais.<br /> <br /> Courage<br /> <br /> <br />
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Cendrier

Aujourd'hui est un jour à s'étrangler avec des smarties,
et à y succomber.